Le sens des mots, le bulletin municipal 2010
Bonjour à tous,
«Lorsque les mots perdent leurs sens, les gens perdent leur liberté»………CONFUCIUS
Si les mots ont un sens, leur mauvaise utilisation peut nuire gravement à la démocratie. La manipulation du langage est une constante de tous les régimes totalitaires. Cela leur permet de changer le monde à leur avantage. Aucun mot n’est anodin, surtout utilisé par des spécialistes en communication.
On peut noter que tous les dictateurs ont besoin, sur le tard, d'une reconnaissance universelle. Et partout où il y a des dictateurs, il y a des courtisans ou encore des larbins.
C'est ce que m'inspire le bulletin municipal 2010. Les 2 premiers articles ne dérogent pas à la règle décrite ci-dessus. Pour le reste, on peut noter d'ores et déjà quelques belles manipulations:
- Evolution des recettes fiscales sur les 20 prochaines années, p14: on va doubler nos recettes fiscales au cours des 20 prochaines années, et cela malgré la crise, la réforme des collectivités locales, la suppression de la taxe professionnelle, la rigueur qui s'impose au niveau de l'état et des collectivités locales et la baisse prévisible des subventions. Manipulation et incompétence.
- Le chiffre d'affaire des remontées mécaniques passe de 1,4 M€ à 2 M€, en croissance constante. Les 3 bons chiffres de ces 3 dernières années réalisés grâce à un enneigement correct ont vite fait oublier les 0,5 M€ réalisés en 2002 et les 0,7 M€ en 2007, les 0,8 M€ de déficit d'exploitation trouvés en arrivant en 2008.
- La maison de l'eau et de la glace. "Il est inutile de revenir sur son intérêt dit et redit…. " selon l'auteur, l'exploitation sera en équilibre dit le maire. Eh bien si, on doit en reparler!
Ce projet est dispendieux, décentré par rapport au centre de vie de la station, et sera structurellement déficitaire: de l'ordre de 120 à 150 k€ par an, comme la maison du bois de Meolan-Revel qui affiche un déficit de 40 000€ pour un coût d'exploitation de 79 000€ , comme la maison du mulet à Seyne qui a été bloquée par la nouvelle municipalité pour les mêmes raisons.
On peut développer une base de loisirs pour beaucoup moins cher, au centre de la station, demandée par la très grande majorité des Montclarins, en équilibre financièrement. Encore faut-il pouvoir discuter d'un tel projet.
- Le plan local d'urbanisme: annoncé pour la fin de l'année 2010 alors qu'il doit passer sous les fourches caudines de l'administration: les sites; la DDT, la consultation publique, répondre aux diverses interrogations, remarques,…. Un an au moins sera nécessaire.
- La voirie: je serais curieux des réactions de certains Montclarins si on leur donnait la parole. J'ai parlé dans ce blog du cas des Chapeliers, mais pourquoi se plaignent-ils? Ils ont qu'à bien voter
- L'assainissement. La station d'épuration a fait l'objet de plusieurs articles au début de ce blog et il a fallu 1 an et l'intervention du secrétaire général de la Préfecture pour que la municipalité se bouge un peu. Et encore! Azur et neige qui envoyait ses eaux de pluie dans le réseau d'assainissement a soi-disant été traité dixit le maire. Eh bien non! Seuls, la moitié des travaux ont été faits, les pans de toit sud continuent à envoyer les eaux de pluie dans notre belle station d'épuration. Le 14 octobre dernier, une pluie certes soutenue, a fait passer le volume des eaux usées de 5 m3 à 55 m3. Il y a donc encore du travail et je n'ai pas l'impression qu'on se mobilise beaucoup.
Et il y a encore pas mal de malfaçons que l'on découvre au fil du temps.
- On est bien obligé de parler de l'affaire Barneaud; j'ai expliqué à plusieurs reprises les faits réels, et il y a une évolution.
Au départ, pour le maire, c'était Joseph Remusat qui avait caché le droit d'eau de Barneaud lors de la vente de la source de l'Adoux, ce qui a engendré le procès perdu par la commune en 1° instance, appel et cassation, puis non mise en œuvre de la chose jugée et mise en œuvre de l'astreinte de 500frs/jour, sur la période 2001-2005, par le juge d'application des peines. Les parties Barneaud/Remusat avaient convenu que l'eau de surverse non utilisée par la commune compenserait largement l'eau du canal d'arrosage qui n'était plus entretenu, et le maire était parfaitement au courant puisqu'il l'avait confirmé par écrit.
Dans le bulletin, c'est maintenant parce que Joseph Barneaud s'estimait mal indemnisé que son fils est revenu en 1985 sur son droit d'eau et a réclamé son du à la commune au lieu de Joseph Remusat ou ses descendants. Quel manant! Oser s'attaquer au seigneur du conté!
Mais peut-être devrait-on dire la vérité une bonne fois pour toute: en 1985, la commune a autorisé/encouragé la mise en place de l'usine d'eau de Montclar. C'était une magnifique idée qui apportait des emplois, des ressources dans la commune avec la taxe professionnelle.
Mais il fallait bien évidemment indemniser les ayants droits puisque l'eau de surverse disparaissait dans l'opération.
Il n'en était pas question pour le maire qui s'était fait élire administrateur de la société des eaux de l'Adoux, était actionnaire de la même société ainsi que la quasi-totalité de ses conseillers municipaux. C'est lui qui a négocié les conditions de la vente, conditions extrêmement avantageuses pour la société des eaux au détriment donc de la commune, vigoureusement dénoncées par la chambre régionale des comptes à l'époque.
Il faut le comprendre: une indemnisation des ayants droits, si ténue soit-elle, aurait diminué les bénéfices des actionnaires et la rémunération des administrateurs! De fait, il a gagné, les actionnaires ont gagné. Et aujourd'hui, c'est aux Montclarins de payer.
En fait, rien n'a changé! C'est ce qui se passe aujourd'hui dans le monde! les actionnaires ont beaucoup gagné au cours de ces 20 dernières années.
Mais qu'en sera-t-il au cours des 10 prochaines années? J'ai comme un pressentiment: un rééquilibrage s'imposera, et il y aura un retour de bâton.
Merci pour votre patience